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1 euro bis


Les euro bonds, qu'est-ce que c'est vraiment ?[]

Les eurobonds sont des obligations qui,au lieu d'être émises par un État souverain, seraient émises par l'Union européenne. L'ensemble des États de l'Union européenne, du moins de la zone euro, seraient solidaires de ces obligations.

  • Les Allemands font valoir un premier point : pourquoi s'endetter de cette façon, alors que l'on peut le faire d'une autre manière. En quoi cela va-t-il être miraculeux ?
Le problème actuellement est celui de la dette. On nous explique qu'il ne faut pas l'augmenter. Le proverbe chinois parle "d'irrigation en période de crue". La France n'ayant aucun problème pour financer sa dette publique, le fait de pouvoir s'endetter par un autre canal n'a aucun intérêt en réalité. Voici pour le premier point.
  • Le deuxième point, très important, est celui du taux d'intérêt des obligations européennes qui sera réclamé par les marchés financiers pour souscrire à ces obligations. Il sera très probablement une moyenne entre les taux d'intérêts qui sont actuellement demandés à chacun des pays de l'UE. Or il y a des pays, comme la Grèce ou l'Espagne, qui actuellement sont dans l'impossibilité de se financer sur les marchés internationaux à moins de 6 %, ce qui est très élevé compte tenu du taux d'inflation. C'est quasiment insupportable à terme. En revanche, l'Allemagne arrive à se financer à des taux très bas : sur dix ans elle peut se financer à environ 1,3 %. Sur des échéances à court terme (1 ou 2 ans), ils ont même réussi le tour de force de faire des coupons zéro, c'est à dire qu'ils arrivent à se financer à un taux d'intérêt nul, voire même à un taux négatif si on tient compte de l'inflation. Tous les investisseurs internationaux souhaitent avoir des créances sur l'Allemagne, plutôt que sur la Grèce, car ils savent que, si d'aventure l'euro explosait, les créances sur la Bundesbank seraient assurées. La France, actuellement, fait partie du camp des relativement bons élèves : le taux d'intérêt qui lui est appliqué par les marchés financiers internationaux est supérieur à celui de l'Allemagne (2,4 % à dix ans) mais très inférieur à la Grèce ou à l'Espagne qui sont à 6 ou 6,5 %.
Si on avait des eurobonds, la France, au lieu de se financer comme actuellement à 2,4 % avec ses obligations, devrait le faire à 3 ou 4 %. C'est comme si un banquier nous proposait un taux d'intérêt à 2 % pour l'achat d'un appartement et que vous lui répondiez « je préférerais payer 4 ou 5 % ». C'est du délire !
  • Dernier point sur les eurobonds. Par construction, tous les pays deviennent solidaires de ce qui est décidé par des gouvernants, et sur lesquels ils n'ont aucune prise. C'est un point très important, ceci avait été interdit dans les traités (article 124 du TFUE[1]). Cela s'appelle lutter contre l'aléa moral, c'est à dire qu'il était interdit à un ou plusieurs états de renflouer un autre état de la zone euro. C'est la clause de "no bail out" en européen (anglo-américain), en français clause de non renflouement.


Le FESF et le MES ont piétiné cette clause. C'est un cas de viol des traités. Cette clause avait un fondement démocratique très important, si on prend la hauteur de vue nécessaire. Lorsqu'il s'agit de ce programme, révélé par le journal allemand "die Welt am Sonntag", il consiste à mettre sous surveillance généralisée les budgets nationaux. Cela signifie que la Démocratie n'a plus de sens. S'il y a eu une révolution française, c'est parce que les Français voulaient voter les impôts et les dépenses. La quintessence de la démocratie c'est un peuple qui vote son budget. Donc si les budgets ne sont plus décidés par les peuples, ça ne sert plus à rien de voter. Voici bien la preuve que nous entrons dans une phase de tyrannie de plus en plus marquante. Le processus devant lequel nous sommes lancés est en train de retirer à tous les peuples d'Europe, et notamment au peuple Français, le b.a.-ba de la démocratie.

Source[]

  • Extrait de l'entrevue du 04 juin 2012 avec François Asselineau (vidéo) - source youtube (7mn44)
  • L'entrevue en entier (1h07mn20) : le président de l'UPR, François Asselineau, détaille en ce 04 juin 2012 l'ampleur des plans sociaux, explique les origines de la crise, l'impasse de la stratégie de fuite en avant des européistes, le TSCG, l'ineptie des « euro-bonds », l'absence de l'UPR des législatives, et les perspectives de développement de l'UPR pour les mois qui viennent.

Notes[]

  1. à vérifier
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